J'ai rendu visite en Alsace à René Hans, l'inventeur du rachat temporaire d'actifs, un financement made in France qui a déjà permis de sauver plus de 200 entreprises et des milliers d'emplois. Son fonds s'appelle Capital Initiative : souvenez-vous bien de ce nom.
Alors que nous faisons face à une vague de faillites, fruit pour beaucoup de l’explosion du coût de l’énergie et de l’impossibilité de rembourser les prix garantis d’État octroyés pendant le Covid, qui se préoccupe concrètement du petit entrepreneur qui est la base même de nos territoires et de notre économie ? Les PME ont besoin d’un Saint-Bernard, et on peut le trouver sur les routes d’Alsace, jamais bien loin de son accordéon.
René Hans, une carrière réussie d’expert-comptable derrière lui, s’intéresse à chaque situation pour sauver les entreprises, les emplois et les vies qui peuvent l’être. Il a créé un fonds, Capital Initiative, et un financement made in France : le rachat temporaire d’actifs. Il peut ainsi acquérir les actifs de l’entreprise en difficulté (locaux, machines…) et lui louer le temps de se refaire une santé, avant de lui revendre sans aucune marge.
Il fallait y penser, et aucun technocrate ne l’a fait. En dix ans, c’est déjà plus de 200 entreprises qui ont été ainsi sauvegardées, sans parler des 26 maisons que Capital Initiative a racheté aux enchères pour que des patrons les ayant hypothéquées pour leur entreprise ne se retrouvent pas, avec leurs familles, à la rue.
Financer l’entreprise autrement, c’est possible et c’est rentable, comme j’ai pu le voir à l’hôtel-restaurant du Faudé, à Lapoutroie, à la boucherie Degert de Lutterbach et dans l’entreprise de livraison de béton prêt-à-l’emploi EXL.